Montage d'un chapiteau de cirque
Chapiteau Vitanim. Rencontres régionales 2018. BPJEPS Cirque
1/ Préambule
Les rencontres régionales Rhône Alpes ont eu lieu à Voiron sur le site de Tremplin Sport Formation (TSF) du vendredi 4 au dimanche 6 mai 2018. Les spectacles sont organisés sous le chapiteau de Vit’anim.
Cet évènement est organisé chaque année et il permet de rassembler les écoles de cirque de la région. En 2018, 12 écoles de cirque ont participé aux rencontres régionales. 9 écoles ont participé aux 12 numéros dont 8 sélectionnés pour les rencontres nationales. Les numéros sont sélectionnés par un jury composé de tous les responsables des écoles.
La structure Vit’anim située à Grenoble, porte ce projet depuis 2 ans.
2/ Introduction
2.1/ La FFEC
La Fédération Française des Ecoles de Cirque - FFEC - est née en 1988 de la rencontre de responsables d’écoles passionnés par la pédagogie des arts du cirque.
Composée d’une trentaine de structures à ses débuts, la FFEC c’est aujourd’hui plus de 120 écoles de cirque et 25 000 licenciés à l’échelle nationale. La FFEC est un acteur représentatif qui créé des passerelles entre les écoles, les artistes et les lieux de diffusion. Elle assure la reconnaissance des écoles de cirque auprès des institutions au niveau européen, national, régional et local. Afin d’assurer une meilleure présence sur le territoire, elle s’est rapidement dotée de relais régionaux : Les Fédérations Régionales des Écoles de Cirque - FREC.
2.2/ La FREC
Depuis 1997, 12 FREC structurent le territoire. Créée en 1998, la FREC Rhône Alpes compte aujourd’hui 17 écoles de cirque.
Ses activités :
- Animation d’un réseau inter régional - Organisation de stages - Organisation annuelle des Rencontres Régionales des Écoles de Cirque.
Les FREC ont pour obligation d’organiser chaque année des Rencontres Régionales.
3/ Le public
3.1/ les scolaires
Les écoles des environs de Voiron ont été invitées à venir voir les spectacles des formations pro de Grenoble et de Chambéry. Au total deux représentations pour 360 élèves âgées de 6 à 10 ans sont venus. L’ouverture du chapiteau aux écoles permet de donner accès aux spectacles de cirque à des prix abordables. Les rencontres régionales ont un impact sur l’éducation populaire dans les écoles.
3.2/ Les écoles de cirque
Nous avons accueilli les 9 écoles de cirque le samedi. Chaque école est venue avec au moins un intervenant de cirque et un accompagnateur. Tous les jeunes circaciens ont dormit sur place. Il a fallu leurs montrer les logements, la restauration et leurs expliquer les règles de vie de TSF. Ils ont tous assisté aux spectacles de la formation professionnelle et de la compagnie « Déo ».
3.3/ Les extérieurs
De la communication a été faite par la formation pro au centre de ville de Voiron. Ils ont distribué des prospectus en costume et ont fait une démonstration de cirque dans le but de donner envie aux passants de venir voir les spectacles. De plus, une communication importante a été faite en amont de l’évènement. Malgré cela on constate que la majorité des spectateurs sont des circaciens ou des personnes « rattaché » à la FREC.
Bien que les écoles soient considérées comme des personnes extérieures à la fédération régionale des écoles de cirque. Il y a eu seulement 10% du public présent qui n’était pas rattaché à la FREC et donc considéré comme des personnes « extérieures » à l’évènement. En revanche les retours de la part de ceux qui sont venu ont été très positifs et l’univers du chapiteau a été très apprécié.
4/ Impact social de l’évènement auprès du public
4.1/ Impact auprès des écoles locales et régionales
Chaque classe assistant au spectacle a participé à un projet de cirque en partenariat avec une des écoles de la région. Les rencontres régionales sont la finalité de ce projet. Les écoles vont pouvoir assister à un spectacle de cirque sous un chapiteau. Le chapiteau est un lieu « magique ».pour les enfants. Il se différencie des lieux « classique » par son univers imaginaire très fort. On constate que le cirque est une discipline qui se développe et qui est de plus en plus utilisé par le corps enseignant pour développer des capacités moteur et d’expression.
4.2/ Impact auprès des écoles de cirque
Un des objectifs de cet événement est de fédérer les écoles de cirque. Chaque responsable d’école propose un atelier de cirque, le samedi après-midi et le dimanche matin. Des groupes sont constitués pour les ateliers. Les participants sont mélangés avec les élèves des autres écoles. Les élèves vont pouvoir appréhender une discipline d’une manière différente puisqu’elle est encadrée par un autre intervenant que leur professeur habituel. Les ateliers permettent de favoriser les échanges entre les écoles participantes. Les jeunes partagent les mêmes espaces durant deux jours (hébergement, restauration, chapiteau, espaces extérieurs). Ils s’entraînent ensemble, se rencontrent et échangent entre eux.
Le plateau amateur permet aux élèves de voir ce qui se passe dans les autres écoles. On constate des différences au niveau des techniques, de la mise en scène et de la construction des numéros. Ce plateau leur offre l’opportunité de jouer sous un chapiteau et de se confronter aux regards du public.
Le spectacle réalisé par les élèves en formation professionnelle leur donne une idée de l’évolution possible. Il permet aussi un échange entre les élèves « expérimentés » de la formation professionnelle et les élèves des écoles de cirque. Cet échange peut susciter des envies et des vocations auprès des plus jeunes. Enfin, la palette des spectacles proposés : formation professionnelle, plateau amateur et spectacle professionnel, offre une variété de propositions qui engendre une ouverture sur la création et sur leur pratique personnel.
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4.3/ Impact auprès du public « extérieur »
Les rencontres régionales et surtout le chapiteau, véhicule des valeurs très appréciées du grand public. Lorsque les passants nous voient monter le chapiteau cela éveille chez eux de la curiosité, un intérêt, une envie. Cet évènement éphémère représente la magie du spectacle mais aussi l’effort, l’entraide, l’organisation et la coopération (montage du chapiteau). Une commune ou un centre de formation comme TSF, qui accepte d’accueillir les rencontres régionales, va bénéficier de cette image et de ces valeurs. Les spectateurs vont adhérer aux choix des « dirigeants / directeur » car ils adhèrent au projet. De plus, le chapiteau est comme une bulle ou le spectateur va, le temps d’un spectacle, oublier ce qu’il se passe en dehors pour vivre un moment de partage avec d’autres personnes. L’impact sera aussi social et fédérateur pour les habitants de la ville / région.
5/ Les démarches administratives
5.1 / Autorisation d’ouverture au public
Cette demande est à adresser au maire au moins 2 mois avant l’ouverture au public.
Elle doit être accompagnée d’un extrait du registre de sécurité du chapiteau, signé par le propriétaire, et comportant les éléments suivants:
- numéro du registre de sécurité.
- nom, raison sociale et adresse du propriétaire.
- date de la visite de réception, lieu, autorité qui a délivré la conformité.
- dimensions et coloris de l’établissement.
- référence des procès-verbaux de réaction au feu (si non-marquage NF).
- date et visa du bureau de vérification des chapiteaux.
- l’extrait qui atteste de la conformité des installations.
- conformité des installations électriques et date de la dernière vérification.
- nom, raison sociale et adresse de l’organisateur.
- activité(s) prévue(s).
- effectif(s) du public reçu.
- plan d’implantation, des aménagements intérieurs, des sorties et de la circulation.
Le maire peut alors solliciter une visite de la commission de sécurité, afin d’obtenir son avis sur ces derniers points. Une attestation dite « attestation de bon montage » doit être présentée à la commission. Si des installations électriques ont été ajoutées par l’utilisateur, elles doivent faire l’objet d’une vérification par un organisme de contrôle agréé avant l’ouverture au public. Avant toute admission du public, l’inspection du CTS doit être effectuée par une personne compétente, désignée par l’exploitant.
5.2/ Registre de sécurité
Le registre de sécurité c’est la carte d’identité du chapiteau ou du CTS. Il doit être maintenu à jour par le propriétaire. Il doit comprendre :
• L’attestation de conformité
• Le plan de base et la photographie de l'établissement.
• Les attestations des vérifications des équipements: structures, aménagements, installations électriques, éclairage, chauffage, ventilation, moyens de secours.
• Les schémas des installations électriques propres à l’établissement.
• Il doit indiquer la vitesse maximum du vent au-delà de laquelle le public devra être évacué.
5.3/ Attestation de conformité
Avant la première implantation, l’établissement doit obtenir une attestation de conformité, délivrée par le préfet du département. Pour cela, le propriétaire ou le constructeur doit faire appel à un bureau de vérification des chapiteaux, tentes et structures (agréé par le ministère de l’Intérieur) au moins 2 mois avant la première implantation.
Ce bureau rédige un rapport qui porte sur : la stabilité mécanique de l’ossature, la réaction au feu de l’enveloppe. Une vignette-attestation sera apposée sur les équipements et installations vérifiés. Tous les équipements (chauffage, cuisson, électricité, tribunes, gradins) doivent être vérifiés et munis d’une vignette en cours de validité.
Enfin, la commission consultative départementale de sécurité doit effectuer une visite : Une attestation de conformité sera délivrée sur avis favorable.
Un numéro d’identification, correspondant au numéro du registre de sécurité, est attribué à cette occasion : il s’agit de l’identité de l’établissement. Ce numéro doit être inscrit visiblement et de manière indélébile à l’intérieur du CTS, sur chaque élément de la toile.
5.4 / Autorisation d’organiser une manifestation sur l’espace public
Une demande d’autorisation doit être présentée à la mairie, 4 à 5 mois avant la date prévue pour un gros évènement et 6 semaines avant, pour les propositions les plus légères. La demande est accompagnée du contenu artistique de l’événement et ses dimensions techniques (la date, le lieu, l’estimation de la fréquentation publique, les installations, infrastructures, les plans)
Des arrêtés municipaux interdisant la circulation ou le stationnement peuvent être demandés au maire.
5.5 / Vérifications périodiques
L’assemblage de l’établissement, l’état apparent des toiles, des tribunes et des gradins doivent être vérifiés une fois tous les deux ans par un bureau de vérification des chapiteaux, tentes et structures.
Les installations électriques doivent être vérifiées tous les ans : Une année sur deux par un organisme de contrôle agréé. Une année sur deux par des techniciens compétents.
Les équipements de chauffage et les autres installations doivent être vérifiés une fois tous les deux ans par un organisme de contrôle agréé.
Tous les rapports de vérification sont rassemblés par le propriétaire dans le registre de sécurité.
5.6 / Eléments pratiques
- L’aire d’implantation doit être choisie soigneusement : le sol doit être stable et permettre d’y enfoncer des pinces, elle doit être éloignée des « voisinages dangereux et ne doit pas présenter de risque d’inflammation rapide.
- Résistance au vent et à la neige : Les conditions météorologiques doivent là encore être surveillées : le public doit être évacué lorsque le vent atteint 100 km/h. Il faut également veiller à ne pas laisser la neige s’accumuler sur la toile, ou évacuer le public à partir de 4 cm de neige. Les chapiteaux de facture ancienne peuvent présenter des résistances inférieures. Il faut donc dans tous les cas se reporter au registre de sécurité de la structure.
- Accès secours : Deux voies dégagées doivent permettre l’accès à l’établissement, à partir de la voie publique : d’une largeur minimale de 3,5 m ou 7 m si plus de 1 500 personnes peuvent être reçues par l’ERP. Autour de l’établissement, un passage libre doit être préservé sur un demi-périmètre d’au moins 3 m de largeur et 3,50 m de hauteur. La circulation des pompiers doit être garantie à tout instant par un accès libre. Il faut veiller à interdire le stationnement à tout autre véhicule.
- Circulation du public : Les conditions de circulation et la disposition des sièges sont spécifiques aux ERP de type CTS, et sont précisées dans les articles CTS 11 et 12.
- Sorties : Le nombre et la largeur des sorties des chapiteaux, tentes et structures sont déterminés en fonction de l’effectif total admissible dans l’établissement:
• de 50 à 200 personnes : deux sorties de 1,40 m de large chacune.
• de 201 à 500 personnes : deux sorties de 1,80 m de large chacune.
• plus de 500 personnes : deux sorties de 1,80 m de large chacune, augmentées d’une sortie complémentaire par 500 personnes.
- L’éclairage : il doit permettre d’assurer à la fois une circulation facile, l’évacuation du public et les manœuvres de sécurité, sans faire obstacle à la circulation. Aucun élément ne doit se trouver à moins de 2,25 m au-dessus des emplacements accessibles au public. L’éclairage de sécurité sera assuré au moyen de blocs autonomes.
- Les tribunes et gradins : La stabilité et la solidité des tribunes et gradins doivent être formellement établies. Lors de sa construction, l’organisme de contrôle agréé délivre « l’avis sur modèle ». Il est obligatoire, quelle que soit la taille de la tribune ou du gradin. L’utilisation de tribunes ou gradins démontables implique de réfléchir, en amont, à leur configuration : nombre de places, position des dégagements, accès des spectateurs. Les tribunes et gradins devront être installés sur un sol plan, et d’une résistance à l’enfoncement suffisante. Leur montage devra être contrôlé : selon la réglementation ou l‘exigence de la commission de sécurité, le certificat de bon montage devra être délivré par un organisme de contrôle agréé ou pourra être produit par un technicien compétent.